Un peu d'histoire...
En 1972 Sanyo France Calculatrices
Electroniques vendait depuis 3 ans "Le" produit high-tech de l'époque: Les calculatrices.
Difficile à imaginer en aujourd'hui, mais en ce temps là, la
calculatrice était un produit révolutionnaire, l'équivalent du Smartphone et de
la Tablette réunis de 2012*.
Mais la baisse de prix et l'évolution rapide de la
technologie laissait prévoir un déclin du chiffre d'affaires sous 5 ans.
On demanda donc à Sanyo Japon de fabriquer
un produit d'avenir. Les japonais refusèrent car: " Les ordinateurs c'est IBM".
Sanyo France décida de poursuivre sans le Japon et trouva en France "Cofelec
Mémoires" un fabricant de mémoires à tores de ferrite qui se déclara prêt à
fabriquer la machine spécifiée,
contre une commande ferme de 300 pièces. C'est ainsi qu'est
née la gamme "SANCO" (SANyo
COfelec).
Nous ne savions pas que nous étions en train d'imaginer l'un des premiers
micro-ordinateurs au monde, car ce terme ne fut inventé que bien plus tard....
*(Un lecteur de 2052 se demandera certainement comment des objets aussi
antédiluviens que les "Smartphones" avaient pu enthousiasmer les foules)
En 1974, le SANCO 5000 | L'étude débuta en 1972 sur base d'un Intel 4004. Ce premier microprocesseur fut rapidement remplacé par le 8008. Les premières livraisons client sont intervenues fin 1974 et les les dernières machines furent livrées mi-76. Pour ne pas effrayer les clients, le SANCO 5000 fut vendu comme "Facturière"* et non comme ordinateur. Le programme, une fois entré sur clavier était sauvegardé sur bande magnétique. Il était équipé de 1 kilo-octet de mémoire centrale qui pouvait être étendue à 2. Un display numérique permettait de vérifier les entrées. En sortie on avait le choix entre une imprimante TRIUMPH ou IBM, toutes 2 dérivées de machines à écrire et délivrant des vitesses de 12 et 16 caractères par seconde. *Facturière: Un ordinateur programmé pour
la facturation ou la comptabilité |
En cours de contrat Cofelec nous
informa de la cessation imminente de son activité car son produit
principal, la mémoire à tores de ferrite était devenu obsolète et ils ne
l'avaient pas prévu... L'électronique japonaise était assemblée dans nos ateliers de Courbevoie sur un chassis d'imprimante matricielle de provenance d'Allemagne de l'est. Le SANCO 6000 allia donc une électronique de pointe à une mécanique qui l'était moins...mais les 100 cps représentaient un saut quantique par rapport aux 16 cps du SANCO 5000. Sur base du processeur 8080, l'appareil était équipé d'un lecteur de cartes magnétique et de 4 KO de mémoire extensible à 16. Il pouvait recevoir un écran et deux floppys 8 pouces en option. Son langage de programmation était compatible avec le modèle précédent. Ce modèle fut le premier exporté. Les dernières machines vendues au Brésil furent équipés d'un système d'exploitation nouveau, le CP/M.
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En 1976, le SANCO 6000 |
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Le SANCO 7000 marqua le début de la
diffusion de masse. L'ordinateur informatique se moqua de notre objectif
affiché de vendre 1000 machines la première année, pourtant c'est plus
de 3500 qui trouvèrent preneur ! Compatible avec les programmes des modèles précédents il fut aussi livré avec le système d'exploitation CP/M et le K-Basic, une version du Basic Microsoft 4.51 enrichie d'un séquentiel indexé, le rendant adapté aux applications de gestion. Cette dotation en faisait un outil de gestion d'entreprise présentant de loin le rapport prix/performance le plus compétitif. Ce qui permit de créer un réseau de 300 spécialistes d'informatique de gestion qui était en mesure de concurrencer les réseaux des grands constructeurs établis.
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Plus rapide, plus extensible et plus ergonomique que le SANCO 7000, pouvant intégrer un disque dur 5 pouces il en garde néanmoins les caractéristiques logicielles essentielles. Les prix baissant et le réseau prenant de l'ampleur, ses ventes augmentèrent rapidement et ne seront nullement freinés par l'apparition de l'IBM PC à mi-vie du modèle. | En 1980, le SANCO 8000 |
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Ce fut la réponse SANCO à L'IBM PC. Compatible*
à la fois au PC et à la gamme 7000 et 8000, il était deux fois plus
rapide et beaucoup moins cher que son concurrent, moins encombrant et
pouvait servir de poste de travail à la gamme multiposte grâce à son
interface RS 422.
Dans l'offre Sanyo France il fut néanmoins concurrencé par deux autres modèles, de fabrication SANYO, d'abord le SANYO 550 le premier succès des concepteurs japonais adapté à une utilisation familiale, puis à partir de la rentrée 1986 par le SANYO 16 PLUS, un "vrai"** compatible, moins cher, plus rapide et qui dans les faits remplaça le SANCO 9000 à partir de 1987 y inclus pour les applications de terminal multi-postes.
*La compatibilité en ce temps là
n'avait pas la même définition qu'aujourd'hui. |
EN COURS DE REDACTION...UN PEU DE
PATIENCE SVP.
Si les monopostes ont fait beaucoup par leur nombre pour assoir la renommée de SANCO, l'apport d'innovation le plus important concerne la gamme multiposte. Le 7500 Le 7600 Le 8200 Le 8400 Le 9400 |
De 1980 à 1988, les Multipostes: SANCO 7500 à 9400 |
Chacune des gammes décrites
étaient en fait composée de multiples modèles dont l'appellation renseignait sur
l'équipement de la machine. Par exemple le 7102 était équipé de 2 floppys 5", le
7202 de 2 floppys 8" etc.
La liste de modèles n'est pas non plus complète car des gammes mineures ou non
fabriqués par Logic Systems ne sont pas détaillées, par exemple: SANCO 1000,
SANCO 2000, SANCO TPC8300.
SANCO
sous d'autres marques...
Un
peu de philosophie... |
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